Le Groupe SOFTWAY MEDICAL fait la une du Journal des Entreprises
L’offensive de Softway Medical sur le marché de la Santé dans le Journal des Entreprises du mois de Décembre, dossier Business & Stratégie
Softway Medical vise la première marche du podium
Éditeur, hébergeur et intégrateur de solutions à destination des acteurs de la santé depuis 25 ans, Softway Medical prépare l’après-crise. Avec l’arrivée à son capital de nouveaux investisseurs, le groupe aixois se donne les moyens, notamment pour recruter de nouveaux talents et investir dans la création d’un nouveau siège social, et ce, afin de confirmer son statut de leader sur le marché français de l’informatique de santé.
« La croissance repartira et nous devrons être prêts pour répondre aux nouveaux enjeux de nos clients. » C’est avec ces mots que le groupe Softway Medical, seul groupe franco-français dans le trio de tête des éditeurs de logiciels en santé, avait accueilli le premier confinement et ainsi poursuivi sa politique d’embauches. Cette stratégie offensive s’est également retrouvée au cœur de la rentrée du groupe implanté à Meyreuil, près d’Aix-en-Provence, son dirigeant Patrice Taisson annonçant successivement l’ouverture de 100 postes, le lancement officiel d’un projet à 10 millions d’euros, baptisé CHU Project, le premier coup de pioche du futur siège social à Fuveau et une double opération de croissance externe.
L’ARRIVÉE DE ROTSCHILD AU CAPITAL
Cette pépite de la tech française a vu le jour en 1998. « Lorsque j’en ai pris les commandes, un an plus tard, elle employait 30 personnes. En 2006, année de la création du groupe et de la marque Softway Medical, nous étions 150 », se souvient Patrice Taisson. D’ici à la fin de l’année, le groupe devrait avoisiner les 600 collaborateurs, au service de plus de 1 100 établissements de santé et 1 200 cabinets de radiologie. Pour en arriver là, l’éditeur hyperspécialisé a réalisé plusieurs opérations de croissance externe, qui lui ont ouvert les portes de nouveaux marchés, il a gagné la confiance d’investisseurs et mené une politique forte d’innovation, investissant chaque année plus de 20 % de son chiffre d’affaires en R & D et misant sur le développement de logiciels disponibles sur le web. « Dès 2006, nous avons fait un triple pari : développer une technologie accessible sur le web, intégrer, dans un même logiciel, des données administratives et médicales, adresser différentes spécialités médicales. Un pari en 3D réussi, qui nous permet aujourd’hui d’être moins dépendants de décisions politiques et d’investir sur le long terme », souligne l’entrepreneur aixois.
« À moyen et long termes, des budgets de plus en plus importants seront consacrés à l’innovation dans le domaine de la santé. »
Patrice TAISSON, Président Softway Medical
Cette année 2020 marque une nouvelle étape : « Le fonds Five Arrows Principal Investments III, géré par la Maison d’investissement Rotschild, a repris la majorité de notre capital aux côtés du fonds Naxicap, minoritaire, pour financer nos ambitions de croissance », confie Patrice Taisson.
Ces ambitions sont d’abord internes, et elles n’ont pas fait défaut depuis le début de la crise sanitaire. « Pendant toute la durée du confinement, nos équipes sont restées sur le pont pour livrer le service habituel et ont même mis les bouchées doubles pour développer, en un temps record, de nouvelles fonctionnalités qui ont facilité l’exercice des soignants et amélioré la prise en charge des patients atteints du Covid-19 », se félicite le dirigeant.
« Nous allons faire entrer les services informatiques hospitaliers dans une nouvelle ère
à l’horizon 2025. »
Jean-Baptiste FRANCESCHINI, Co-Fondateur Softway Medical
PRENDRE POSITION AUPRÈS DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE SANTÉ
Le comité de direction de Softway Medical a aussi fait le choix d’accélérer son programme CHU Project, initialement prévu pour se déployer sur plusieurs années. « La période de confinement a été propice à la prise de recul. En outre, la création des 135 GHT (groupements hospitaliers de territoire, NDLR), les mouvements au sein du marché de l’informatique hospitalière, le choix d’acteurs internationaux de quitter le marché français, la concentration du secteur et l’existence de technologies devenues vieillissantes, nous ont ouvert les portes de certains CHU (centres hospitaliers universitaires, NDLR), que nous ne pensions pas accessibles avant quatre ou cinq ans », explique Patrice Taisson.
Dans cet environnement changeant, l’éditeur de logiciels de santé, bien implanté auprès des cabinets de radiologie, son marché historique, et des établissements de santé privés, a donc choisi d’accélérer et de prendre une place de choix sur le marché des établissements publics. Pour ce programme d’envergure, 10 millions d’euros seront investis sur trois ans et une cinquantaine de personnes recrutées. « Nous allons cofabriquer les solutions avec les soignants et les professionnels de santé et faire entrer les services informatiques hospitaliers dans une nouvelle ère à l’horizon 2025 », souligne Jean-Baptiste Franceschini, cofondateur de l’entreprise.
OBJECTIF : 100 MILLIONS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES
« En seulement 18 mois, notre «Dossier patient informatisé Hôpital manager » a été sélectionné par 13 GHT sur un total de 18 appels d’offres et lorsque nous n’avons pas été retenus, nous sommes souvent arrivés deuxième », fait valoir Patrice Taisson, qui voit dans la conjonction de tous ces éléments, « un bon alignement des planètes pour Softway Medical ».
L’entreprise, qui réserve 100 % de son offre aux établissements de santé français, a ainsi creusé l’écart face à une concurrence qui a remporté, dans le meilleur des cas, deux appels d’offres. « Alors que la création des GHT a rebattu les cartes, nous avons réinventé les systèmes d’information, en étant au plus près des nouveaux besoins, en réalisant le produit de demain. Désormais, nous n’avons jamais été aussi prêts et capables d’accélérer. » Et rien ne semble arrêter les appétits de cette ETI, qui emploie 580 salariés et réalisera 60 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 (contre 52 millions d’euros en 2019). Même si le président se confie peu sur les objectifs du groupe, préférant les actes aux annonces, il espère désormais décrocher quelques CHU et un ou deux GHT par an et ne cache pas son ambition de voir demain son groupe sur la première marche du podium des éditeurs de santé et de franchir la barre symbolique des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires dans cinq ans. « Nous avons la conviction d’être sur la bonne voie : à moyen et long termes, des budgets de plus en plus importants seront consacrés à l’innovation dans le domaine de la santé. »
UN BÂTIMENT TOTEM DE 6 000 M²
Confortée dans son modèle, motivée par une forte croissance et par le besoin d’accueillir de nouveaux talents, l’équipe dirigeante a récemment dévoilé son projet de construction de nouveau siège social, sur la commune voisine de l’actuel. « L’idée fait son chemin depuis cinq ans, le projet de Fuveau a maintenant un an et les travaux ont été lancés cet été pour une livraison prévue en septembre 2021 et un déménagement des équipes à cheval entre la fin d’année 2021 et le mois de janvier 2022 », souligne Patrice Taisson. Pour faire de ce nouvel espace de 6 000 m² un « catalyseur et un vecteur de bien-être au travail », les salariés ont participé aux réunions avec les architectes pour qu’ils bâtissent ensemble un lieu qui leur ressemble, « un campus avec vue sur la Sainte Victoire, qui sera le premier bâtiment labellisé Effinergie de la région ».
« L’engagement des salariés a permis de maintenir les emplois »
Pendant le premier confinement et depuis la rentrée, le groupe a-t-il maintenu ses ambitions de recrutement ?
Céline Amblot-Féral, DRH Softway Medical : La force du groupe Softway Medical repose sur les femmes et les hommes qui le composent. Pour accompagner notre croissance, une centaine de postes sont à pourvoir. Depuis le mois de septembre, nous avons intégré 54 personnes, dont 10 alternants mais aussi 12 stagiaires dont les contrats ont été transformés en CDI. Pendant le confinement, tous les stagiaires, arrivés pour une durée de 6 mois en février ou mars, ont été préservés et compensés dans le versement de leurs salaires ; tous les collaborateurs en période d’essai ont été reconduits sans interruption. Des formations ont été mises en place et 96 de nos salariés ont choisi de tirer profit du confinement pour se former.
Comment la vie de l’entreprise s’est-elle organisée à distance ?
Céline Amblot-Féral: Ceci n’a été possible qu’avec le soutien et la capacité des salariés à entendre les efforts qu’il fallait faire en posant des congés. Ensuite, des mesures de chômage partiel ont été appliquées à hauteur de 80 % en avril et au début du mois de mai, en raison d’une baisse d’activité liée à plusieurs paramètres : report de projets dans les établissements de santé, fermeture des cabinets de radiologie et une difficulté à réaliser du codage à distance. Outre la mise en place d’un plan de continuité de services à destination de ses clients, Softway Medical a répondu aux interrogations de ses collaborateurs, favorisé les échanges grâce à des outils collaboratifs, imaginé de nouveaux outils de communication, comme une chaîne d’information vidéo en live avec des flash Infos ou des réseaux sociaux internes.
Pendant cette période, vous avez aussi renouvelé votre label Happy at work…
Céline Amblot-Féral: Labellisé Happy at work depuis 2019, nous avions lancé 15 jours avant le confinement l’enquête en vue du renouvellement 2020. Nos salariés se sont mobilisés et nous ont permis de décrocher, en 2020, une note de 4,11 sur 5. Cette enquête est riche d’enseignements et il en ressort notamment que la crise sanitaire a permis à nos salariés de prendre conscience de l’importance des liens qui se sont tissés dans l’entreprise.